Un-livre-en-poche - Jamais sans mon livrehttp://un-livre-en-poche.cowblog.frBienvenue sur ce blog!CowblogfrWed, 21 Dec 2011 16:13:15 +0100180http://un-livre-en-poche.cowblog.fr/ailleurs-3158259.htmlAilleursA partir de maintenant, retrouvez moi là
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http://un-livre-en-poche.cowblog.fr/les-hauts-de-hurle-vent-3156385.htmlLes Hauts de Hurle-Venthttp://un-livre-en-poche.cowblog.fr/images/witheringheights.jpg

Si mes résolutions de passer moins de temps devant l'ordinateur, d'arrêter de grignoter entre les repas et de ne plus laisser s'accumuler la vaisselle sont pour le moins éphémères, celles de lire davantage de classiques littéraires semble en bien meilleure voie! Il faut dire que je n'ai, pour le moment, connu que de formidables découvertes, ce qui est extrêmement encourageant! La lecture du jour (je viens en effet de refermer le livre) est un incontournable, que je possède d'ailleurs depuis fort longtemps: il s'agit des Hauts de Hurle-Vent d'Emily Brontë. 


Les Hauts de Hurle-Vent sont des terres balayées par les vents du nord. Une famille y vivait, heureuse, quand un jeune bohémien vint bouleverser leurs existences. Mr. Earnshaw avait adopté et aimé Heathcliff, mais ce ne fut pas le cas de tous... Cachant son amour pour Catherine, la fille de son bienfaiteur, ressassant les injustices dont il fut victime, Heathcliff préparera, dès lors, une vengeance diabolique.


J'ai d'abord été décontenancée, car je m'attendais à me plonger instantanément dans l'histoire, comme cela avait été le cas lors de ma découverte de Jane Eyre... Cette expérience de lecture fut cependant  toute différente, et cela est lié, en grande partie, aux personnages

De prime abord, on ne s'attache pas réellement à eux. On apprend à les connaître, ils suscitent peu à peu l'intérêt, même la fascination, sans parvenir à nous toucher pour autant. Leurs réactions sont soit raisonnables et compréhensibles (je pense à Edgar et à Isabelle), soit extrêmes et passionnées (cela concerne, évidemment, Heathcliff et Catherine), sans que nous n'en saisissions vraiment les raisons.  

Pour parvenir à les comprendre, il importe avant tout de mesurer l'importance des traumatismes vécus par les protagonistes du récit dans leur enfance : la séparation qui leur est imposée suite à leur fugue commune, ainsi que le traitement subi par Heathcliff dans les années qui suivront sont des évènements déterminants, qui feront basculer leur existence à nouveau, une fois atteint l'âge adulte.  Catherine qui menait une vie relativement heureuse ne parvient soudain plus à s'en satisfaire, une fois Heathcliff revenu. Ce dernier, quant à lui, ne cherche qu'à se venger et à gagner l'amour de Catherine, se moquant ouvertement de la situation dans laquelle elle se trouve alors.

Ce n'est qu'avec l'affaiblissement de Catherine que l'on découvre peu à peu les sentiments profonds des personnages, et que l'on s'aperçoit de l'ampleur du gâchis dont ils sont tous deux responsables. Heathcliff, figure secrète s'il en est, tente tout au long du roman de dissimuler ses émotions, par orgueil, mais également pour se protéger. Lorsqu'enfin il se décide à les exprimer, laissant s'effronder le mur qu'il avait passé sa vie à ériger, il apparaît non seulement humain, mais véritablement touchant

Cependant, sa nature fière, mystérieuse et belliqueuse reprend en un instant le dessus, et la vengeance devient alors son unique leitmotiv. Heathcliff échafaude les plans les plus destructeurs et machiavéliques, sa soif de revanche s'étendant désormais à la génération suivante, qui connaîtra les mêmes tentations, verra se tendre devant elle les mêmes pièges, sera victime des mêmes erreurs. A une différence près: ces embûches ne seront cette fois pas le fruit de l'incompréhension et du destin, mais bien l'oeuvre d'un Heatchliff aussi amer que cruel, qui, par manpulation et chantage, transforme Cathy et Linton en véritables marionnettes. Parviendront-ils malgré tout à conjurer le sort?


J'ai trouvé cet univers, sombre et intense, extrêmement immersif, et, c'est le cas de le dire, il me hante depuis que je l'ai quitté. Les lieux, les personnalités, les coups du sort font des Hauts de Hurle-Vent un roman original, magnétique, qui laisse une empreinte réelle sur le lecteur. 

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http://un-livre-en-poche.cowblog.fr/commentaires-3156385.htmlSun, 11 Dec 2011 18:54:00 +0100http://un-livre-en-poche.cowblog.fr/les-hauts-de-hurle-vent-3156385.html
http://un-livre-en-poche.cowblog.fr/il-n-est-jamais-trop-tard-un-film-de-tom-hanks-3156312.htmlIl n'est jamais trop tard - Un film de Tom Hanks

C'est toujours un bonheur pour moi de participer à une opération aussi sympathique que DVD Trafic. A chaque édition, lorsque la liste de titres est mise en ligne, j'ai l'impression d'entrer dans la caverne d'Ali Baba (ou l'atelier du Père Noël). Je prépare soigneusement ma sélection, toujours par ordre de préférence, et je me dépêche de l'envoyer par e-mail aux responsable du site. 

Mais cette fois-ci fut différente, puisque l'on m'a offert de recevoir un film qui n'était pas proposé, une comédie que je rêvais justement de voir: Il n'est jamais trop tard. En voici le synopsis!

 

Fraîchement licencié d’un poste qu’il occupait depuis des années, Larry Crowne (Tom Hanks) décide de s’inscrire à l’Université pour reprendre ses études. Ce changement de vie professionnelle prend une tournure plus personnelle lorsqu’il se rapproche de son professeur d’expression orale, Mme Tainot (Julia Roberts). Belle, cynique, désabusée par le niveau affligeant de ses étudiants et déçue par son mariage, elle est également à un tournant de sa vie… Auront-ils droit à une seconde chance ?

Il n'est jamais trop tard, un film de Tom Hanks, en DVD le 23 novembre 2011.
Distribué par M6-SND.



Avec un casting aussi prestigieux, les attentes des spectateurs sont inévitablement élevées, et c'est donc un peu quitte ou double. Il me semblait d'ailleurs avoir entendu que ce film avait reçu des critiques mitigées... Cependant, je suis tombée sous son charme dès les premières minutes! 

Le début du film est plutôt triste, puisqu'il dépeint les injustices du monde professionnel et la façon dont une vie, pourtant bien établie, peut basculer d'une seconde à l'autre. La perte de son emploi entraîne pour Larry un effet domino, et tout semble en effet s'écrouler autour de lui. J'ai aimé que ce moment difficile soit présenté (et joué) sans pathos et sans ces éternels clichés hollywoodiens. Aussi désespérée que sa situation puisse paraître, elle n'est malheureusement pas exceptionnelle et l'on s'aperçoit donc que la vie continue malgré tout. 

Cet aspect réaliste est agréablement contrebalancé par un univers qui s'avère, par ailleurs, digne d'un conte de fées contemporain, avec ses personnages hauts en couleurs et ses histoires qui finissent bien. Je pense que c'est ce mélange parfaitement équilibré qui m'a donné le sourire, même après la fin du film, car il nous laisse penser que tout cela pourrait également nous arriver.
 
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Les amis de Larry sont, en effet, tous plus charmants les uns que les autres: difficile de résister à Lamar, son voisin brocanteur peu doué pour le marchandage, à Talia, qui s'improvise habilleuse et décoratrice, à Steve le cancre nonchalant, au "gang" des mobylettes, ou encore au prof d'économie au rire si particulier. 
 


Les personnages principaux
demeurent cependant ceux auxquels on s'attache le plus.  J'ai aimé leur complémentarité: Larry a vu son existence complètement remise en question, alors que Mercedes stagne dans une vie qui ne l'épanouit pas. Et si cette dernière joue le rôle de l'enseignante, il apparaît rapidement qu'ils ont beaucoup à apprendre l'un de l'autre

Les thèmes abordés sont universels, puisqu'ils évoquent la difficulté de trouver sa voie et sa place, l'importance de garder toujours l'espoir d'une vie plus belle et de se donner les moyens d'y parvenir.


Si vous aimez les films qui donnent chaud au coeur, retrouvez sur Cinetrafic les films de cette année sur la catégorie Film d'amour ou découvrez la catégorie Comédie romantique.

Merci à l'opération DVD Trafic pour ce beau moment de cinéma!



 
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http://un-livre-en-poche.cowblog.fr/commentaires-3156312.htmlSun, 11 Dec 2011 10:27:00 +0100http://un-livre-en-poche.cowblog.fr/il-n-est-jamais-trop-tard-un-film-de-tom-hanks-3156312.html
http://un-livre-en-poche.cowblog.fr/louisa-et-clem-julia-glass-3156004.htmlLouisa et Clem, Julia Glasshttp://un-livre-en-poche.cowblog.fr/images/tumblrlemoa0gjsp1qcv6pgo1500.jpg

Aujourd'hui, j'ai envie de vous parler d'un bouquin que j'ai refermé il y a quelques jours et qui, pourtant, occupe encore mes pensées. Il s'agit de mon premier Julia Glass (de toute évidence, pas le dernier), intitulé en V.O. I see you everywhere, ce qui fut étrangement traduit par Louisa et Clem, en français. 

Suis-je la seule à m'insurger contre ces traductions simplistes, banales, qui prennent les lecteurs pour des imbéciles? Je trouve le titre anglais tellement plus fort, intriguant, significatif... Pas vous? Fin du hors sujet, voici la quatrième de couverture. 


Louisa et Clement sont rivales, amies et sœurs. Toutes deux ambitieuses et exigeantes – Louisa, l’aînée, dans sa passion pour l’art, Clem, la cadette, dans son amour pour la nature –, elles ont une relation compliquée. Louisa rêve d’un mariage stable à New York, tandis que Clem, la rebelle, la préférée selon Louisa, reste fidèle à son travail dans les montagnes Rocheuses mais infidèle aux hommes qui tombent sous son charme. Bien que la vie les éloigne, les deux sœurs vont peu à peu se rapprocher au gré des aléas de l’existence. Malgré les jalousies, les disputes et les larmes qui les opposent, Louisa et Clem ne peuvent échapper à l’amour inconditionnel qui les lie.


Dès les premières pages (je pourrais même dire la première page), j'ai su que ce roman allait me plaire. J'ai instantanément apprécié le style de l'auteur, qui correspond à ce que j'attends d'une écriture contemporaine: travaillée, imagée, mais ni lourde, ni stéréotypée. 

Tout aussi rapidement, j'ai compris que ce qui allait réellement me faire aimer ce livre était la construction des personnages. Chacun d'eux est subtil, intéressant, au point que je les voyais apparaître un à un sous mes yeux, de la grand-tante rebelle aux nombreux petits amis qui ponctuent les vies des deux soeurs. Evidemment, ce sont ces dernières auxquelles on s'attache et, du moins en ce qui me concerne, on s'identifie le plus: Louisa, organisée, les pieds sur terre, ouverte et sensible, Clement, intrépide, instable, passionnée et surtout secrète. 

La forme y est pour beaucoup: nous faisons leur connaissance de façon immédiate, les premières pages alternant les deux narratrices à un rythme rapide, avant de les découvrir plus en profondeur, alors que chaque prise de parole se met progressivement à occuper un chapitre entier. Nous comprenons ainsi ce qui les différencie, ce qui les unit, nous constatons leurs incompréhensions, leur rivalité, comme leur entente tacite. 

Mais la raison de cette réussite est ailleurs.

En effet, si ces personnages paraissent si réels, ces sentiments si sincères, c'est avant tout parce que ce roman est très largement autobiographique. Julia Glass est Louisa. Je ne l'ai appris qu'à l'issue de cette lecture (je vous déconseille d'ailleurs de vous renseigner sur la vie de l'auteur si le roman vous intéresse, afin de préserver l'intrigue intacte), et j'ai alors mieux compris pourquoi Louisa m'apparaissait si proche, presque familière, contrastant de la sorte avec l'insaisissable Clem, qui est un personnage fantasmé, idéalisé, riche en zones d'ombres.  C'est ce mystère qui fait que le roman reste en tête, car au moment où l'on croit enfin cerner Clem, celle-ci nous file entre les doigts, aussi imprévisible que les animaux sauvages dont elle a la charge. 


En conclusion, j'ai été touchée, bouleversée par ce roman, mais également séduite par le style de Julia Glass, dont vous risquez d'entendre à nouveau parler sur ce blog. 


 
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http://un-livre-en-poche.cowblog.fr/commentaires-3156004.htmlFri, 09 Dec 2011 09:14:00 +0100http://un-livre-en-poche.cowblog.fr/louisa-et-clem-julia-glass-3156004.html
http://un-livre-en-poche.cowblog.fr/la-lettre-ecarlate-nathaniel-hawthorne-3152416.htmlLa lettre écarlate, Nathaniel Hawthornehttp://un-livre-en-poche.cowblog.fr/images/thescarletletter199564575.jpg

C'est avec beaucoup de joie que je publie cet article ce soir: et oui, je peux enfin barrer une ligne sur ma liste à lire! Comme prévu, j'ai appliqué ma bonne résolution en ajoutant ce Poche à un panier Amazon, et je n'ai pas repoussé la lecture au profit du dernier best seller: aussitôt reçu, aussi lu. En plus, j'ai dégoté Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur chez le bouquiniste aujourd'hui même, ce qui me donne vraiment l'impression de progresser!

Revenons-en au roman qui nous occupe aujourd'hui: La lettre écarlate. Cela fait des années que j'en entends parler: ce fameux A sur la poitrine est cité dans tellement de films (Easy A, par exemple) ou de séries télévisées (comme Dawson's Creek) que l'envie de comprendre plus précisément cette référence m'est venue. Pour ceux qui ne voient pas de quoi je veux parler, voici le résumé de l'éditeur. 


A comme adultère : c'est la lettre qu'Esther porte, brodée sur sa poitrine, telle la trace indélébile de sa faute. Au XVIIe siècle, à Salem, la forêt et les esprits sont sombres. Seuls points de clarté : le rouge de la lettre brodée et le blanc nacré qu'évoque le nom de Perle, fruit du péché. Mise au ban de la société, Hester apprendra à vivre avec sa faute. À l'inverse, son amant, préservé un temps par sa lâcheté, ressentira bien plus douloureusement le poids de cette lettre couleur de sang. Quant au mari trompé, il n'aura de cesse de se venger au point d'en faire une véritable obsession.


Il y a tellement de choses que j'ai appréciées dans cette lecture... La première qui me vient à l'esprit est le ton: Hawthorne commence par un prologue personnel où il évoque son travail en tant qu'employé des douanes. Cela m'a paru d'abord paru un peu longuet: en effet, j'avais hâte de me plonger dans le récit à proprement parler, mais cette description de son univers m'a finalement captivée (les personnages, collègues et supérieurs, sont hauts en couleur). De plus, elle permet d'introduire un contexte intéressant, puisque l'auteur raconte sa découverte de documents originaux attestant de la véracité historique de l'histoire d'Hester Prynne. L'auteur évoque également des rumeurs, qu'il met quelquefois en doute, comme s'il nous transmettait véritablement une tradition orale.

Ainsi, c'est donc une véritable plongée dans un espace-temps particulier que nous propose Hawhthorne, puisque nous découvrons la Nouvelle-Angleterre puritaine, avec ses excès, sa morosité, mais aussi son aspect humain qui prend heureusement quelquefois le pas sur l'implacabilité des principes en vigueur. 

Les personnages sont des archétypes, mais ils bénéficient de cette même subtilité, de cette nuance : rien n'est jamais blanc ou noir. La pêcheresse est aussi une sainte, le pasteur acclamé possède un côté obscur et le médecin à qui l'on donnerait toute sa confiance dissimule une personnalité plus complexe,... Pearl est une figure symbolique, l'auteur le formule presque explicitement: au-delà de l'objet du scandale, elle est avant tout l'incarnation même de la lettre écarlate. Née d'une passion, elle en reçoit en héritage tous les attributs : entière, vive, imprévisible. Je l'ai trouvée attachante, elle apporte beaucoup de fraîcheur au roman et détonne réellement parmi ses concitoyens, qu'elle finit par attendrir à leur tour. 

Je ne vous révèlerai rien de l'issue, mais j'ajouterai néanmoins que j'ai apprécié la fluidité de l'écriture. L'auteur ne nous impose pas un suspense inutile, avec ces retournements de situation tant prisés par les romanciers contemporains. Au contraire, sans nous donner toutes les cartes dès le départ, il nous révèle les faits et les identités progressivement, sans grand moment de révélation inutile. 


En conclusion, j'ai été séduite par ce classique américain, et cela me donne envie de poursuivre sans relâche mon objectif!

A bientôt!






 
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http://un-livre-en-poche.cowblog.fr/commentaires-3152416.htmlTue, 22 Nov 2011 18:02:00 +0100http://un-livre-en-poche.cowblog.fr/la-lettre-ecarlate-nathaniel-hawthorne-3152416.html
http://un-livre-en-poche.cowblog.fr/l-ensorcelee-de-salem-katherine-howe-3149600.htmlL'ensorcelée de Salem, Katherine Howehttp://un-livre-en-poche.cowblog.fr/images/afnnin10.jpg

Bonjour chers lecteurs! Vous n'en avez pas encore conscience, mais vous parlez (enfin, à un détail près) à une nouvelle blogueuse. En effet, j'ai décidé de ne plus traîner entre la fin d'une lecture et la rédaction de la note qui y correspond. Résolution... heu... d'Halloween? 

Résultat: roman refermé ce matin, note en ligne cette après-midi. Je ne vous force pas à m'applaudir, mais... si vous en avez envie, je ne vous en empêcherai pas!

En parlant d'Halloween, c'est une fête que j'aime tout particulièrement. Et je vous interdis de songer au soi-disant aspect commercial de cette célébration. Pas de ça ici, je bloque vos pensées!

Ca a marché?

Je l'espère, parce que, pour tout vous dire, j'ai toujours, toujours, toujours voulu être une sorcière. J'avais un grimoire fabuleux quand j'étais petite (bon, il était à ma soeur, mais je lui chipais souvent) et, en le feuilletant, je rêvais de jeter des sorts, de concocter des potions, et de me glisser dans ces formidables petites bottines lacées que portent toutes les magiciennes!

Je suis sympa, je vous épargne les détails de mon adolescence, à me repasser en boucle Dangereuse Alliance et à préparer des philtres d'amour... Place au roman! 


En entrant dans la maison de sa grand-mère défunte, la jeune Connie n'imaginait pas que toute sa vie allait changer. Dans la bibliothèque qu'elle est chargée de vider, elle découvre une clé et un nom à peine lisible : «Deliverance Dane ». Deliverance, l'une des jeunes femmes condamnées lors de la tristement célèbre chasse aux sorcières de Salem. Le pouvoir de cette sorcière semble avoir traversé le temps et la mort. Connie retrouvera-t-elle le grimoire auquel Deliverance a confié ses secrets?


L'ensorcelée de Salem dormait dans ma bibliothèque depuis de longs mois déjà. J'attendais le bon moment pour m'y plonger, et je ne me suis pas trompée: il s'agit bien d'une lecture parfaite pour Halloween! On y retrouve en effet tous les ingrédients de saison: magie, peur et mystère.

Magie, d'abord et avant tout, puisque ce livre évoque autant des sortilèges précis, des recettes médicinales, que l'histoire de la sorcellerie au sens plus large. Les procès de Salem sont véritablement une page fascinante du passé américain. Katherine Howe est historienne, et l'authenticité des références est captivante et saisissante à la fois. A cet égard, je vous recommande de lire la brève postface qui vous révèle les démarches et les recherches menées en amont. J'ai été surprise de l'imposante part de réalité historique du récit. 

Peur et mystère sont également présents, puisque ce livre retrace l'enquête de Connie, à la recherche du grimoire de Deliverance. De bibliothèque en salle d'enchères, cette quête sera semée de difficultés heuristiques, mais également de malheurs étranges, voire surnaturels. 

La construction du roman est, par ailleurs, bien pensée: alternant les passages centrés sur Connie avec différents retours dans le passé, l'auteur permet de maintenir l'intérêt du lecteur en éveil et enrichit  grandement le suspense.


Je vous recommande donc L'ensorcelée de Salem, pour ses qualités narratives et historiques!

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http://un-livre-en-poche.cowblog.fr/commentaires-3149600.htmlTue, 08 Nov 2011 17:25:00 +0100http://un-livre-en-poche.cowblog.fr/l-ensorcelee-de-salem-katherine-howe-3149600.html
http://un-livre-en-poche.cowblog.fr/freedom-jonathan-franzen-3146584.htmlFreedom, Jonathan Franzenhttp://un-livre-en-poche.cowblog.fr/images/rachelweiszesquireuk08.jpg

C'est en me précipitant, mais pile dans les temps, que j'ai achevé la lecture de Freedom de Jonathan Franzen. Voilà qui m'apprendra à m'inscrire simultanément à Masse Critique et aux Matchs de la Rentrée Littéraire. Il faut dire que les deux expériences sont tentantes et qu'elles me donnent l'occasion de m'intéresser à un livre que je n'aurais peut-être pas ouvert hors de ce contexte. Il est toujours enrichissant d'élargir ses horizons!


Patty a décidé une fois pour toutes d’être la femme idéale. Mère parfaite, épouse aimante et dévouée, cette ex-basketteuse ayant un faible pour les bad boys a fait, en l’épousant, le bonheur de Walter Berglund, de St. Paul (Minnesota). A eux deux, ils forment le couple « bobo » par excellence. En devenant madame Berglund, Patty a renoncé à bien des choses, et d’abord à son amour de jeunesse, Richard Katz, un rocker dylanien qui se trouve être aussi le meilleur ami de Walter. Freedom raconte l’histoire de ce trio, et capture le climat émotionnel, politique et moral des Etats-Unis de ces 30 dernières années, dans une tragi-comédie d’une incroyable virtuosité.


Freedom compte plus de 700 pages, et je craignais de ne pas l'achever dans le délai imparti. C'est pourquoi, une fois la dernière page tournée, j'ai d'abord ressenti un réel soulagement. Et puis, étrangement, le roman a commencé à me manquer. Ses personnages en particulier. Je crois que c'est là la grande force de Freedom: ce sentiment de familiarité, d'attachement qu'il crée entre le lecteur et les différents protagonistes du récit.


Bien entendu, certains personnages sont un peu crispants: Patty qui ne filtre pas ses paroles et commet erreur sur erreur, Walter, trop gentil, trop lisse, Richard qui ne pense jamais aux conséquences de ses actes... A mes yeux, Joey emporte cependant la palme, pour sa froideur, ses caprices et son ambition mal placée. 


C'est pourquoi je me suis sentie lasse, vers le milieu du roman. Je ne voyais pas comment les choses allaient se poursuivre... Et c'est que là que tout devient passionnant : cette situation stagnante est suivie de changements, voire de bouleversements qui remettent tout en question. Sur les 350 dernières pages, chacun évolue, à un rythme différent mais selon une logique de vie crédible et une psychologie subtile, compréhensible. Le revirement opéré par Walter, que l'auteur annonce dès le premier paragraphe, est à cet égard assez génial. Je retiendrai son discours sur le cancer de notre planète comme un moment de basculement particulièrement réussi. 


En parallèle, nous suivons sur plus de cinquante années le cheminement des Etats-Unis, selon un axe politique et économique. Sont évoqués, sans éclipser le parcours des personnages principaux, le scandale Clinton, la guerre en Irak, la récession, l'élection d'Obama... L'auteur ne prend jamais parti, et les protagonistes entrent d'ailleurs en opposition sur chacune de ces questions: le débat est ouvert... et chacun est libre de raisonner comme il le souhaite.


Car en effet, comme le titre l'indique, la question de la liberté est le fil rouge du roman. L'auteur brasse large, et soulève les questionnements suivants: où se situent les limites de la liberté d'expression? Que faire de ce que l'on appelle le temps libre? Est-on jamais réellement libre alors que l'on dépend toujours, à un certain degré, des autres et de leur regard? Que faire lorsque les libertés individuelles mettent en péril l'équilibre du plus grand nombre? La thématique la plus brûlante, qui occupe d'ailleurs une grande partie de l'ouvrage, est celle de la surpopulation: comment lutter contre ce problème, ce fléau qui compromet la vie sur notre planète... mais qui pourtant touche à notre liberté la plus fondamentale, celle de mettre au monde et d'élever nos enfants. 


En conclusion, Freedom est un roman qui ne laisse pas indemne, qui incite à la réflexion et à l'ouverture d'esprit.  Je remercie donc vivement PriceMinister et Rémi Gonseau pour cette découverte! 




 
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http://un-livre-en-poche.cowblog.fr/commentaires-3146584.htmlWed, 26 Oct 2011 10:22:00 +0200http://un-livre-en-poche.cowblog.fr/freedom-jonathan-franzen-3146584.html
http://un-livre-en-poche.cowblog.fr/ma-liste-a-lire-3145361.htmlMa liste à lirehttp://un-livre-en-poche.cowblog.fr/images/1c4e51c3dabc9fb6f54f42d538c1ab5b13d121a3mlarge.jpg
J'essaie de lire souvent, j'y consacre au minimum deux moments chaque jour. Je lis à une vitesse plutôt bonne (loin d'excellente, mais acceptable selon mes critères). Je varie les genres, de la rentrée littéraire en passant par la romance, du best seller aux classiques, et j'en passe. Pourtant... J'ai de terribles, d'atroces, d'honteuses, d'impardonnables lacunes. Des trous dans mon c.v. de lectrice. 

Je m'en aperçois à chaque fois que je tombe sur une liste des cent meilleurs romans selon untel, ou lors de suggestions pour un challenge : tous ces titres, que je connais, que je souhaite découvrir, que rien ne m'empêche d'acquérir... et que pourtant je n'ai pas (encore) lus, me rendent songeuse... et franchement mécontente!  

Alors je me dis que je ne suis pas bien vieille, et que j'ai encore beaucoup de temps devant moi pour parfaire mes connaissances littéraires... Mais il y a toujours, quelque part, une personne de huit ans de moins que moi (bon, j'exagère, mais à peine!) qui a tout lu, depuis longtemps, et qui me fera (bien malgré elle) me sentir encore plus lamentable.

Pour lutter contre cette dépression littéraire, j'ai décidé de me préparer une liste de must read. Je la diviserai entre ceux que je possède déjà et ceux qui ne font pas encore partie de ma collection. L'article sera régulièrement mis à jour, selon mes envies de lecture (je déteste me sentir "obligée" de lire un "incontournable" selon la critique, par exemple). 

Histoire de rester réaliste, j'envisage le plan suivant: en ajouter un à mon panier lors de chaque commande Amazon. Un petit achat groupé serait cependant un excellent premier pas afin d'éclaircir cette seconde liste et de me rapprocher de mon objectif. Je devrais aussi prendre le réflexe bibliothèque, afin d'économiser quelques sous...

Je ne me fixe aucune date, j'inscris juste noir sur blanc mon souhait de m'améliorer et les moyens d'y parvenir!


Déjà dans ma bibliothèque
Brontë - Les hauts de Hurlevent
Dickens - Un chant de Noël
Dickens - Great expectations
Golding - Sa majesté des mouches
Hawthorne - La lettre écarlate
James - Daisy Miller
Kessel - Le lion
Lee - Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur
McCullough - Les oiseaux se cachent pour mourir
Nabokov - Lolita
Wharton - Les New Yorkaises
Wilde - Le portrait de Dorian Grey
 

Restent à trouver
Defoe - Robinson Crusoe
Kafka - Le procès
Kerouac - Sur la route
Orwell - 1984
Poe - Le corbeau
Shelley - Frankenstein
Styron - Le choix de Sophie
Tolstoï - Anna Karénine
Verne - Le tour du monde en 80 jours
Woolf - Mrs Dalloway 


Ceci est le tout début de ma liste, les premiers titres qui me viennent à l'esprit sans même y réfléchir... J'attends vos suggestions en commentaires!



 

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http://un-livre-en-poche.cowblog.fr/commentaires-3145361.htmlThu, 20 Oct 2011 09:19:00 +0200http://un-livre-en-poche.cowblog.fr/ma-liste-a-lire-3145361.html
http://un-livre-en-poche.cowblog.fr/l-ange-de-whitechapel-jennifer-donnelly-3142553.htmlL'ange de Whitechapel, Jennifer Donnellyhttp://un-livre-en-poche.cowblog.fr/images/ryangosling320.jpg

Depuis mon immense coup de coeur pour La rebelle, j'avais très envie de découvrir d'autres titres de Jennifer Donnelly. C'est néanmoins par hasard que je suis tombée sur ce roman que je recherchais pourtant depuis longtemps. Il faut dire que le résumé a tout, mais vraiment tout, pour me plaire... Et heureusement, car le pavé ne compte pas moins de mille pages!


Son diplôme de médecin en poche, India Selwyn Jones, une jeune aristocrate, décide de renoncer aux privilèges dus à son rang pour se consacrer aux plus nécessiteux, dans le quartier populaire de Whitechapel. C'est dans ce faubourg mal famé que sévit le célèbre gangster Sid Malone, sourd aux tentatives désespérées de sa sœur, Fiona Finnegan, pour le faire rentrer dans le rang. La tête du malfrat est mise à prix et, du haut de son empire commercial, Fiona tient coûte que coûte à l'aider avant qu'il ne soit trop tard... Un braquage qui tourne mal et Sid se voit confié aux soins d'India, qui lui sauve la vie. Le début d'une folle passion que ni les hommes de main de Sid ni le fiancé d'India, le politicien véreux Freddie Lytton, ne peuvent tolérer... Mais rien ne pourra empêcher India d'accomplir son destin. Prête à tous les sacrifices, elle se lance à corps perdu dans un combat contre la misère qui l'environne, tout au long d'un grand voyage semé d'embûches et de drames...


Impossible de contenir mon enthousiasme: j'ai réellement adoré L'ange de Whitechapel. A tout point de vue. J'aime l'écriture, simple et fluide, de Jennifer Donnelly. Son style est soigné, son vocabulaire précis, et il n'y a aucune recherche d'effets faciles ni de métaphores douteuses.  Grâce à cette sobriété, les pages défilent à une vitesse folle!

Par ailleurs, j'ai adoré me plonger dans l'époque dépeinte, le début du XXe siècle, un monde en ébullition, riche en progrès scientifiques mais encore marqué par les idées des années 1800. Je trouve cette période intéressante car elle marque un tournant dans l'évolution de la place des femmes, qui osent avoir de l'ambition, et revendiquent toujours plus haut leur liberté et leurs droits. 

Je suis une inconditionnelle des romans mettant en scène une héroïne qui m'inspire, et je n'ai certainement pas été déçue par India. En effet, celle-ci n'a rien à envier à Mattie, personnage principal de La rebelle: courageuse, déterminée, droite et brillante, elle n'hésite pas à bouleverser les règles établies et fera naître l'admiration chez le lecteur le plus sceptique. J'ai été également fascinée par Ella, infirmière modeste et modèle, Fiona, mère et femme d'affaires (un roman entier, L'insoumise, lui est consacré) et par Willa, alpiniste passionnée envers et contre tous. 

Par ailleurs, j'ai aimé découvrir l'Angleterre et l'Afrique au temps des colonies. L'auteur dévoile à cet égard quelques éléments politiques qui, loin d'être indigestes, m'ont au contraire paru extrêmement interpellants. 

Enfin, cerise sur le gâteau, la complexité de l'histoire d'amour qui se noue entre India et Sid m'a donné sans cesse envie de savoir la suite, d'enfin connaître le dénouement: comment vont-ils se rapprocher, d'abord, se retrouver ensuite? Je n'en dis pas plus, mais les âmes romantiques devraient adorer!


Je vous recommande donc de ne surtout pas vous arrêter au nombre impressionnant de pages et de découvrir sans tarder L'Ange de Whitechapel!
 
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http://un-livre-en-poche.cowblog.fr/commentaires-3142553.htmlFri, 07 Oct 2011 18:50:00 +0200http://un-livre-en-poche.cowblog.fr/l-ange-de-whitechapel-jennifer-donnelly-3142553.html
http://un-livre-en-poche.cowblog.fr/l-evangile-selon-francy-amanda-lind-3142445.htmlL'évangile selon Francy, Amanda Lind http://un-livre-en-poche.cowblog.fr/images/30daysofnightstella.jpg

Comme à chaque fois (sauf une, je me maudis encore!), j'ai le bonheur de participer à l'opération Masse Critique, organisée par le site Babelio. Pour les retardataires, le concept est simple: un livre offert contre la rédaction d'une critique. 

J'aime la façon dont est organisée cette distribution de romans. J'ai d'ailleurs établi un rituel auquel je ne déroge pas: d'abord, je me hâte de découvrir les titres en avant-première, dès qu'il sont en ligne. Ensuite, j'opèrer un premier repérage, j'établis alors une liste trop longue que je réduis progressivement jusqu'à ne retenir que cinq ou six titres. Et puis, quand vient le jour J, je me lève, je file sur le site et, fébrile et tremblante, je laisse la souris faire le reste. 

En raison d'un petit souci informatique, je n'ai ce semestre-ci coché que deux bouquins, mais c'est avec bonheur que j'ai malgré tout reçu mon premier choix: L'Evangile selon Francy. 

 

À trente-cinq ans, mère de deux enfants et accro au travail, Francy a parfois du mal à combiner vie privée et vie professionnelle. Comme beaucoup de femmes. À cette différence que Francy est la reine de la mafia de Stockholm. Ses deux Commandements : tenir d'une main de fer l'empire illégal familial tout en offrant une vie normale à sa progéniture.

Pour l'aider dans cette tâche, elle peut compter sur ses disciples : la Petite Marie, son bras droit, une prostituée toxico repentie en mal de maternité ; Jim et Louise, les jumeaux nettoyeurs ; Johansson, un flic ripou ; Kim, transsexuel spécialisé dans les armes de guerre ; Lisa, passionnée de bombes et d'autres substances explosives ainsi que trois jeunes gardes du corps bodybuildés.

Mais quand un ennemi anonyme ose s'attaquer à ses positions et s'en prendre aux siens, Francy doit à tout prix découvrir le Judas qui l'a trahie dans son propre camp. Le début d'une guerre sans merci, qui lui réserve de terribles surprises...



A la lecture du résumé, j'ai pensé que ce serait quitte ou double. C'est sans doute personnel, mais je me suis dit que je serais franchement déçue si le récit basculait dans la banale chick lit, ou si au contraire, il tombait dans l'extrême violence. J'ai donc été rapidement soulagée de découvrir que cet équilibre était globalement maintenu, et c'est cette rencontre de deux mondes qui m'a plu : à mi-chemin entre Bridget Jones et le Parrain (c'est la seule référence mafieuse qui me vient), Francy est pleine de subtilité, de nuances, et de contradictions.

Je l'ai trouvée aussi touchante qu'hilarante. Les moments où l'on découvre sa sensibilité m'ont partiuclièrement plu, notamment les jolies scènes de complicité avec la Petite Marie, son amour infini pour Belle, mais aussi ses crises de jalousie envers la baby-sitter ou son entêtement à refuser l'aide de son père. Je suis sûre que tous les lecteurs (et surtout les lectrices!) seront surpris de compatir, mais surtout de s'identifier à cette grande patronne du crime organisé!

J'ai apprécié l'univers créé par l'auteur, j'ai immédiatement visualisé les lieux, en particulier l'imposante maison de l'héroïne, où coexistent nursery, salle de cinéma, bureau archi-sécurisé et véritable arsenal de guerre. Les personnages secondaires étaient à la hauteur de l'héroïne, riche en demi-teintes, un instant fragiles, le suivant puissants et armés jusqu'au dents. 

J'ai trouvé l'intrigue autour du fameux Zach assez passionnante à suivre, le voile se levant progressivement sur sa personnalité, son passé et ses motivations. Mais c'est également à ce niveau-là que j'ai connu mon seul regret: certaines scènes (deux en particulier) dénotent d'une violence excessive, peut-être injustifiée, en tout cas un peu gênante pour la lectrice sensible que je suis! Sans ces passages, je recommanderais ce roman les yeux fermés... Il y a évidemment une part de subjectivité dans tout cela, je suis persuadée que d'autres lecteurs n'auront pas sourcillé face à cette violence physique et psychologique


Ceci ne ternira cependant pas totalement mon expérience de lecture, et j'ai donc beaucoup apprécié L'Evangile selon Francy, qui mêle humour, action suspense et psychologie avec brio!



 

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http://un-livre-en-poche.cowblog.fr/commentaires-3142445.htmlFri, 07 Oct 2011 09:04:00 +0200http://un-livre-en-poche.cowblog.fr/l-evangile-selon-francy-amanda-lind-3142445.html