Un-livre-en-poche

Jamais sans mon livre

Dimanche 14 août 2011 à 12:00

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Une fois de plus, je suis tombée sur ce roman par hasard. Bien sûr, je connais depuis toujours Le Magicien d'Oz, un classique de mon enfance. Bien évidemment, j'avais entendu parler du célèbre musical, mais j'ignorais tout de cette source littéraire, de ce... spin off (en quelque sorte) de l'histoire de Dorothy.


C'est donc l'idée de découvrir cet univers sous un angle neuf, ajoutée à l'envie de me promener à nouveau sur la route de briques jaunes, sans parler de la couverture digne d'un véritable grimoire, qui m'ont donné envie de m'offrir Wicked, la véritable histoire de la Méchante Sorcière de l'Ouest. 


Dans Le Magicien d'Oz, le grand classique de L. Frank Baum, Dorothy triomphe de la Méchante Sorcière de l'Ouest... mais nous ne connaissons qu'une partie de l'histoire. Qu'en est-il de son ennemie suprême, la mystérieuse Sorcière? D'où vient-elle ? Comment est-elle devenue si méchante ?


Avec Wicked, Gregory Maguire crée un monde fantastique si riche et si vivant que nous ne verrons plus jamais le Magicien d'Oz avec les mêmes yeux.



J'ai aimé ce récit pour plusieurs raisons, relativement contradictoires d'ailleurs. Je me suis replongée dans le monde magique d'Oz (et ses environs), mais je l'ai vu cette fois sous un jour bien différent. En effet, si le film nous présentait les personnes et les évènements depuis le regard candide de la jeune Dorothy, nous levons cette fois le voile sur l'envers du décor et nous pouvons dès lors nous rendre rapidement compte que les apparences étaient trompeuses. Contrôle, tyrannie, oppression, injustices,... nous sommes aux antipodes du conte de fées: de toute évidence, Wicked est tout sauf un roman pour enfants!


Je me suis immédiatement attachée à l'héroïne, Elphaba... Je n'ai pu qu'admirer sa personnalité hors du commun, son refus du conformisme, son courage, son obstination, la façon dont elle défend ses convictions alors que le monde autour d'elle semble amorphe, voire littéralement anesthésié. 


J'ai particulièrement aimé les chapitres qui se déroulent à l'université. On y découvre sa soeur, Nessarose, qui se révèle étrange et fascinante : aussi sublime que dépendante, capricieuse qu'exaltée, son idée du Bien la fera agir de façon inattendue. Glinda, la coquette colocataire, est également un joli personnage. Je l'ai appréciée parce que je la trouve nuancée, imparfaite, déchirée entre sa véritable personnalité et les conventions qui la modèlent depuis l'enfance. Fiyero, enfin, possède cette même subtilité: issu d'un univers traditionnel, il se laisse pourtant séduire par les idées révolutionnaires d'Elphaba, sans jamais pourtant se joindre de fait à son combat... 



Une suite a été publiée, dix ans plus tard, sous le titre de Son of a Witch. Je compte sur ce nouveau tome pour éclaircir les zones d'ombre qui persistent et révèler le destin de Tiir, que j'ai hâte de connaître mieux!


 

Vendredi 5 août 2011 à 19:43

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Daphné du Maurier fait incontestablement partie de mes cinq auteurs préférés (le top trois étant réservé à l'indétrônable J.D. Salinger, Jasper Fforde et Barbara Kingsolver qui a été promue depuis Un autre monde), et je désespère toujours de la voir si injustement ignorée du grand public. Le rayon de mon bouquiniste qui lui est consacré est à cet égard particulièrement révélateur : neuf exemplaires de Rebecca, en divers états de conservation... et c'est tout! J'ai eu la chance de découvrir et d'emporter deux autres titres, L'auberge de la Jamaïque (dont je dois impérativement visionner l'adaptation signée Hitchcock) et Ma cousine Rachel. Je gardais le second précieusement, malgré mon envie de l'ouvrir sans attendre, et je dois dire que je n'ai pas été déçue!


Philip, sans la connaître, déteste cette femme que son cousin Ambroise, avec lequel il a toujours vécu étroitement uni dans leur beau domaine de Cornouailles, a épousée soudainement pendant un séjour en Italie. Quand Ambroise lui écrira qu'il soupçonne sa femme de vouloir l'empoisonner, Philip le croira d'emblée. Ambroise mort, il jure de le venger. Sa cousine, cependant, n'a rien de la femme qu'imagine Philip....

Ce don du suspense psychologique, que le nombreux public de la célèbre romancière anglaise lui reconnaît dans chacune de ses oeuvres, est particulièrement présent dans Ma cousine Rachel.



J'ai adoré me replonger dans l'univers si particulier, si British et mystérieux de l'auteur. Je pense que son don, c'est véritablement la constitution de mondes envoûtants, grâce à des descriptions fabuleuses des maisons principales et de leur environnement naturel. Ici, la passion des jardins que partagent Ambroise et Rachel sert de prétexte à de captivantes images mêlant terrasses aménagées, fontaines exotiques, fleurs rares et arbustes variés.

Une fois l'atmosphère posée, ce qui m'a réellement captivée est l'intrigue. Elle évolue à un rythme lent, ce qui, loin de m'endormir, a au contraire furieusement aiguisé ma curiosité... Le suspense va croissant, et avant même de l'avoir réalisé, il devient impossible d'en décrocher! On se demande sans cesse qui fait erreur ou qui est dément, jusqu'à l'issue finale dont je ne révèlerai rien!

En conclusion, je vous supplie, je vous implore: que ce soit grâce à Rebecca, Ma cousine Rachel ou même Les Oiseaux, découvrez sans tarder cet auteur dont je ne saurai vous vanter assez les qualités!

 

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