Un-livre-en-poche

Jamais sans mon livre

Samedi 30 juillet 2011 à 18:45

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Tom a onze ans. Il vit dans un vieux mobil-home déglingué avec Joss, sa mère (plutôt jeune : elle l'a eu à treize ans et demi). Comme Joss aime beaucoup sortir tard le soir, tomber amoureuse et partir en week-end avec ses copains, Tom se retrouve souvent tout seul. Et il doit se débrouiller. Pour manger, il va dans les potagers de ses voisins, pique leurs carottes, leurs pommes de terre... Mais comme il a très peur de se faire prendre et d'être envoyé à la Ddass (c'est Joss qui lui a dit que ça pouvait arriver et qu'elle ne pourrait rien faire pour le récupérer), il fait très attention, efface soigneusement les traces de son passage, replante derrière lui, brouille les pistes. Un soir, en cherchant un nouveau jardin où faire ses courses, il tombe sur Madeleine (quatre-vingt-treize ans), couchée par terre au milieu de ses choux, en train de pleurer, toute seule, sans pouvoir se relever. Elle serait certainement morte, la pauvre vieille, si le petit Tom (petit homme) n'était pas passé par là...


Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom
est un tout, tout petit livre (200 pages, à peine, dans un format étroit), mais il possède d'immenses qualités. 

La première réside dans la réussite des personnages. Tom, tout d'abord, est un héros adorable, plein de bonnes intentions et d'aussi bonnes idées. Il porte un regard juste mais doux sur les adultes qui l'entourent, et il parvient à préserver toute sa candeur en dépit des responsabilités de grand dont il est chargé. Joss, sa maman, nous apparaît d'abord comme une jeune écervelée, frivole et immature, mais au fil des pages, nous apprenons à la découvrir, à la connaître, enfin à la comprendre. La fragile Madeleine, le mystérieux Samy et les généreux voisins sont également extrêmement attachants.

La conséquence logique de cette première qualité est que ce roman est d'une exceptionnelle richesse émotionnelle. On sourit souvent, on est touchés de la première à la dernière page, et j'ai même eu les larmes aux yeux à plusieurs reprises! Cerise sur le gâteau? Bien que très émouvante, cette belle histoire finit bien!

Ce petit livre sans prétention est donc une perle rare! Je vous le recommande!


 

Mercredi 27 juillet 2011 à 11:43

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Comme les plus attentifs d'entre vous le savent déjà, je suis la plus grande admiratrice de Jasper Fforde. J'ai dévoré chaque tome des aventures de Thurdsay Next avec un égal émerveillement et je n'arrête pas d'encourager les lecteurs de mon entourage à découvrir à leur tour dans ces romans extraordinaires (au sens propre!).

Pourtant, c'est avec beaucoup d'étonnement que je suis tombée sur sa dernière publication, fraîchement sortie : Moi, Jennifer Strange, dernière tueuse de dragons. Je n'étais absolument pas au courant de ce projet introduisant une toute nouvelle héroïne et s'adressant à un lectorat plus jeune.

J'ai attendu le bon moment pour ouvrir ma précieuse trouvaille, et c'est finalement lors de mes vacances que je m'y suis plongée...


Depuis que Jennifer Strange, 15 ans, a été choisie pour tuer le dernier dragon, elle est la personnalité la plus célèbre de tout le pays. Armée de son épée Exhorbitus, elle décide d'aller d'abord discuter avec la créature mythique. Car les raisons de sa mission sont bien moins nobles qu'elle ne le pensait...


Je ne vois pas d'autre manière de débuter cette critique qu'en criant haut et fort mon immense coup de coeur pour ce roman. J'y ai retrouvé tout ce que j'adore chez Jasper Fforde : un univers parallèle complètement loufoque, des personnages plus insensés que jamais, une héroïne aussi brute de décoffrage qu'extrêmement attachante, mais aussi des mystères et des surprises à chaque page.

Jennifer est une adolescente ingénieuse, indépendante et déterminée. Elle ne se laisse dicter sa conduite par personne et trouve une solution aux situations les plus embrouillées. Les personnages secondaires ne sont certainement pas en reste, et j'accorde une mention spéciale au Roi Snodd, un souverain bon à rien et capricieux, dans la droite lignée de l'abominable Reine de Coeur.

L'univers magique qui sert de cadre au récit donne véritablement des ailes à l'auteur, qui se permet des fantaisies encore plus délirantes qu'à son habitude. Entre les chambres à coucher enchantées et les livres à placer sous son oreiller, le lecteur en prend plein les yeux!

Pour s'adapter à des lecteurs de moins de vingt ans, Jasper Fforde allège les références complexes mais n'oublie pas de poser son éternel regard critique sur notre société. Car derrière le voile du fantastique et de la parodie, c'est bel et bien notre façon de vivre qui est mise en question.

En conclusion, Jasper Fforde a pris le pari risqué de s'adresser aux adolescents par le biais d'une heroic fantasy à sa sauce et je ne peux qu'applaudir sa réussite! D'après mes sources, ce volume serait le début d'une trilogie... Je suis donc plus qu'impatiente d'en lire les suites!


 

Samedi 16 juillet 2011 à 13:07

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Je pars à l'étranger pour quelques jours!
A bientôt!


 

Vendredi 15 juillet 2011 à 20:14

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Les jumelles de Highgate (ou Her Fearful Symmetry, titre original de bien meilleure facture, comme souvent) est signé Audrey Niffenegger, qui doit sa notoriété au best seller The Time Traveler's Wife. Je n'ai pas lu ce dernier, mais j'en ai apprécié l'adaptation cinématographique, au point de souhaiter enfin me plonger dans ce second roman prometteur...


Valentina et Julia, inséparables sœurs jumelles, reçoivent un étrange héritage d'une tante qu'elles ne connaissent que de nom. Et pour cause, il s'agit de l'énigmatique sœur jumelle de leur mère, à qui elle n'a plus adressé la parole depuis de longues années. Le testament est formel : le legs de l'appartement ne sera effectif que si les deux jeunes filles viennent habiter pendant un an dans cet immeuble victorien, situé près d'un des plus anciens cimetières de Londres... et à condition que leur mère n'y mette jamais les pieds.

Intriguées, les deux jeunes filles quittent leurs parents pour ce lieu inconnu, qui semble hanté par le souvenir de leur tante et doté de mystérieux et extravagants voisins. Livrées à elles-mêmes, Valentina et Julia se laissent séduire par cette atmosphère dangereusement romantique, au risque d'avoir pénétré dans un monde d'où elles ne pourront plus revenir.
 
 

Et les jumelles ne sont pas les seules à se laisser totalement ensorceler par l'univers mystérieux et gothique du cimetière d'Highgate et de ses environs. Sans en passer par d'interminables descriptions, Audrey Niffenegger parvient à véritablement poser le décor et distille même quelques informations historiques quant aux mausolées et aux grands noms qui les occupent. C'est, à mon sens, la qualité première de ce roman: grâce à son aspect irrésistiblement immersif, il devient très rapidement impossible à refermer!

L'autre belle réussite de l'auteur est la construction des personnages. J'ai été particulièrement convaincue par la subtile individualisation des jumelles, dont on découvre les traits de caractère différenciés au fil des pages. Martin est également une figure étrange, qui provoque aussi bien le malaise que la fascination. En ce qui concerne Elspeth, la tante décédée, le regard des autres nous permet de la connaître, de la découvrir, et son personnage n'est pas dénué d'une ambiguïté captivante...

Je préfère m'en tenir à ces quelques idées, afin d'éviter de trop en dévoiler, sachez simplement que l'histoire prend rapidement un virage audacieux, mais passionnant et surtout, parfaitement maîtrisé... Les jumelles de Highgate est donc un roman à l'univers sombre, intrigant et hautement addictif ! 


 

Vendredi 15 juillet 2011 à 13:04

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Après de longues semaines d'absence
, où j'ai dévoré avec bonheur les mille cinq cent pages d'Autant en emporte le vent, me voici finalement de retour sur ce blog... Le décor est un peu apocalyptique, graphiquement parlant, et je compte y remédier dès que possible. Le principal, à mes yeux, l'urgence véritable, était de me reconnecter pour partager à nouveau mes lectures... Sans autre préambule ni davantage d'excuses, laissez-moi vous parler de Cuisine et correspondance - Une amitié en 82 recettes.


Pour être parfaitement honnête, je n'attendais pas grand chose de ce roman. J'en espérais une lecture légère, divertissante et gourmande, ce qui, tout compte fait, n'est déjà pas rien. Mais je ne comptais pas sur un récit très élaboré ou exceptionnellement trépidant. C'est donc avec étonnement que je me suis retrouvée complètement happée par l'histoire (ou plutôt les histoires) qui m'ont été contées...


Lilly et Val se connaissent depuis l'enfance, et leur belle amitié doit beaucoup à la cuisine. Car à l'âge de 7 ans, elles ont fondé un petit club de recettes devenu le fil rouge de leur relation, un club très fermé qui n'a jamais compté qu'elle deux !

Lilly est théâtrale, sûre d'elle ; Val est plus timide, plus idéaliste. Ensemble elles ont grandi, mûri, partageant tout, leurs craintes, leurs désirs, leurs secrets, leurs fous rires. Aujourd' hui, à 40 ans passés, alors qu'un stupide malentendu a mis fin à leur belle complicité, elles essaient timidement de renouer des liens, en relisant la correspondance qu'elles ont entretenue durant des années. Entre leurs premières lettres et leurs derniers e-mails, leurs plumes se sont affirmées et leurs recettes affinées
.


Je ne suis pas une inconditionnelle de l'épistolaire. En effet, trop souvent, ce procédé n'est pas entièrement maîtrisé, laissant des ellipses trop importantes ou, au contraire, introduisant maladroitement des informations qui n'ont que peu leur place, en vérité, dans un courrier quel qu'il soit. Mais au contraire, lorsque l'auteur l'utilise à bon escient, la magie opère véritablement et nous offre des lectures inoubliables... C'est bel et bien le cas du roman qui m'intéresse aujourd'hui!


Dès le départ, on ressent fortement la personnalité de chaque correspondante, l'une plus fantasque et instable, l'autre sérieuse et introvertie, et on s'attache de façon identique à toutes les deux. De plus, l'histoire ne manque pas d'émouvoir : en effet, nous pouvons probablement toutes nous reconnaître dans la complexité de l'amitié de Lilly et Val, qui se fait et se défait avec une égale intensité.


Autre élément particulièrement captivant: la découverte d'une société en évolution permanente, qui voit se transformer les façons de vivre au même titre que les genres musicaux. Enfin, en plus d'être dotées de noms tous plus humoristiques et appropriés les uns que les autres, les recettes proposées par les deux amies sont fabuleusement appétissantes! Des barres blondes au beurre de cacahuètes aux macaronis au fromage et croûtons, je n'ai qu'une hâte: les réaliser à mon tour!


 
En conclusion, je ne peux que vous recommander ce livre gourmand et touchant, qui tient réellement toutes ses promesses!

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