C'est avec un retard à la hauteur de mon embarras que je vous propose aujourd'hui ma note de lecture sur Saison de lumière, reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babelio. Je suis vraiment confuse d'avoir à ce point pris mon temps, mais je dispose de circonstances atténuantes particulièrement évocatrices.
Une bonne nouvelle tout d'abord : je dois gérer deux jobs en même temps (des contrats qui se succèderont chronologiquement mais que je dois préparer de façon simultanée), et une moins bonne nouvelle ensuite : mon ordinateur est en réparation pour une durée indéterminée. J'ai attrapé un malware archi sournois et j'espère de tout coeur que l'informaticien à qui j'ai confié mon portable parviendra à éradiquer la menace...
Une bonne nouvelle tout d'abord : je dois gérer deux jobs en même temps (des contrats qui se succèderont chronologiquement mais que je dois préparer de façon simultanée), et une moins bonne nouvelle ensuite : mon ordinateur est en réparation pour une durée indéterminée. J'ai attrapé un malware archi sournois et j'espère de tout coeur que l'informaticien à qui j'ai confié mon portable parviendra à éradiquer la menace...
Assez de blabla, revenons à ce qui nous intéresse : Francesca Kay et son premier roman !
Dès l'enfance, l'instinct de Jennet Mallow la pousse vers le dessin, elle scrute les êtres et les choses et donne à la réalité ses couleurs, sa clarté et ses contrastes, le filtre de ses émotions. Mariée à un jeune peintre talentueux, Jennet grandit à ses côtés, se révèle dans son ombre parfois pesante, souvent vacillante. David Heaton est doué, fantasque, charismatique, mais il est malade, d'alcool et d'orgueil. Et Jennet est en train de devenir une artiste, déclenchant la spirale destructrice de jalousie qui peu à peu rongera sa relation avec David.
De l'Espagne des années 1950 au fog londonien, leurs vies s'effondrent, s'épanouissent, se croisent et se décroisent, transportées par la passion et le pouvoir de la création. Histoire d'art et d'amour, Saison de lumière est un premier roman éblouissant, qui parvient à mêler les formes d'expression, unissant, par la magie de ses correspondances poétiques, l'artiste et l'écrivain dans le même souffle créateur.
Hasard du calendrier, cette découverte suit de près la lecture d'Un autre monde, que j'ai plus qu'adoré. Certaines thématiques rapprochent fortement les deux ouvrages (la création et l'inspiration, le monde de l'art au XXe siècle, ses réponses aux bouleversements d'une société en crise...). Alors, forcément, la comparaison s'est imposée dans mon esprit, mais j'ai essayé de maîtriser cette réaction car les conclusions que j'en aurais tirées n'auraient pas été à l'avantage de Saison de lumière.
Ce que j'ai regretté avant toute chose, c'est de ne pas parvenir à m'attacher aux personnages. Ils forment certes une galerie hétéroclite convaincante et assez touchante. Nous découvrons autant leurs forces que leurs faiblesses, et pourtant, je ne suis pas parvenue à entrer totalement dans leur univers. Je suis presque restée indifférente à leur destin.
Autre déception, même si j'ai conscience de sa dimension subjective: le langage employé pour décrire les scènes d'intimité entre Jennet et David. Un vocabulaire cru, moche, qui évite certes les clichés à l'eau de rose des romans Harlequin mais qui semble surtout inapproprié, sentiment qui ne fait que se renforcer lorsque l'on découvre, dans les dernière pages, l'identité du narrateur.
Néanmoins, Saison de lumière présente des qualités évidentes. J'ai notamment été captivée par la description des oeuvres de Jennet, que je voyais littéralement apparaître sous mes yeux. L'interprétation des éléments plastiques m'est toujours apparue juste, pertinente sans être exagérément intellectualisée. J'en suis arrivée à sincèrement regretter que tout cela ne soit que fiction! De la même façon, l'incidence de la vie personnelle de l'artiste sur ses tableaux est introduite de façon sensible et subtile.
J'ai également été charmée par les paysages au travers desquels l'auteur nous fait voyager. De ce petit village d'Espagne aux côtes de la Cornouailles, nous découvrons des couleurs et des lumières changeantes, des gammes toujours renouvelées qui marqueront inévitablement l'imagination de Jennet.
Ainsi, l'auteur excelle indéniablement dans l'art de la description, et j'ai réellement apprécié cette exposition de personnages divers, de tableaux époustouflants, de décors extraordinaires. Il ne m'a manqué qu'un peu d'émotion, de profondeur pour faire de Saison de lumière un réel coup de coeur. Mais Francesca Kay n'en demeure pas moins une romancière à suivre, sans l'ombre d'un doute!
Mille mercis à Babelio pour cette découverte!
Dès l'enfance, l'instinct de Jennet Mallow la pousse vers le dessin, elle scrute les êtres et les choses et donne à la réalité ses couleurs, sa clarté et ses contrastes, le filtre de ses émotions. Mariée à un jeune peintre talentueux, Jennet grandit à ses côtés, se révèle dans son ombre parfois pesante, souvent vacillante. David Heaton est doué, fantasque, charismatique, mais il est malade, d'alcool et d'orgueil. Et Jennet est en train de devenir une artiste, déclenchant la spirale destructrice de jalousie qui peu à peu rongera sa relation avec David.
De l'Espagne des années 1950 au fog londonien, leurs vies s'effondrent, s'épanouissent, se croisent et se décroisent, transportées par la passion et le pouvoir de la création. Histoire d'art et d'amour, Saison de lumière est un premier roman éblouissant, qui parvient à mêler les formes d'expression, unissant, par la magie de ses correspondances poétiques, l'artiste et l'écrivain dans le même souffle créateur.
Hasard du calendrier, cette découverte suit de près la lecture d'Un autre monde, que j'ai plus qu'adoré. Certaines thématiques rapprochent fortement les deux ouvrages (la création et l'inspiration, le monde de l'art au XXe siècle, ses réponses aux bouleversements d'une société en crise...). Alors, forcément, la comparaison s'est imposée dans mon esprit, mais j'ai essayé de maîtriser cette réaction car les conclusions que j'en aurais tirées n'auraient pas été à l'avantage de Saison de lumière.
Ce que j'ai regretté avant toute chose, c'est de ne pas parvenir à m'attacher aux personnages. Ils forment certes une galerie hétéroclite convaincante et assez touchante. Nous découvrons autant leurs forces que leurs faiblesses, et pourtant, je ne suis pas parvenue à entrer totalement dans leur univers. Je suis presque restée indifférente à leur destin.
Autre déception, même si j'ai conscience de sa dimension subjective: le langage employé pour décrire les scènes d'intimité entre Jennet et David. Un vocabulaire cru, moche, qui évite certes les clichés à l'eau de rose des romans Harlequin mais qui semble surtout inapproprié, sentiment qui ne fait que se renforcer lorsque l'on découvre, dans les dernière pages, l'identité du narrateur.
Néanmoins, Saison de lumière présente des qualités évidentes. J'ai notamment été captivée par la description des oeuvres de Jennet, que je voyais littéralement apparaître sous mes yeux. L'interprétation des éléments plastiques m'est toujours apparue juste, pertinente sans être exagérément intellectualisée. J'en suis arrivée à sincèrement regretter que tout cela ne soit que fiction! De la même façon, l'incidence de la vie personnelle de l'artiste sur ses tableaux est introduite de façon sensible et subtile.
J'ai également été charmée par les paysages au travers desquels l'auteur nous fait voyager. De ce petit village d'Espagne aux côtes de la Cornouailles, nous découvrons des couleurs et des lumières changeantes, des gammes toujours renouvelées qui marqueront inévitablement l'imagination de Jennet.
Ainsi, l'auteur excelle indéniablement dans l'art de la description, et j'ai réellement apprécié cette exposition de personnages divers, de tableaux époustouflants, de décors extraordinaires. Il ne m'a manqué qu'un peu d'émotion, de profondeur pour faire de Saison de lumière un réel coup de coeur. Mais Francesca Kay n'en demeure pas moins une romancière à suivre, sans l'ombre d'un doute!
Mille mercis à Babelio pour cette découverte!